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Annie Bousardo, une vie au Landy
le 12/12/2018
L’aide-soignante Annie Bousardo fête cette année ses 37 ans de service à la Clinique du Landy. Des patients qu’elle a vu grandir aux surnoms qu’elle donnait aux docteurs, voici le portrait tout en sourire d’une des figures de la clinique.
Tous ceux qui ont croisé la route d’Annie Bousardo vous le diront : elle respire la joie et la fait partager ! Et c’est comme ça depuis déjà octobre 1981 ! “J’ai commencé comme agent des services hospitaliers, se souvient Annie Bousardo. Puis en 1983, après ma première grossesse, j’ai eu mon diplôme d’aide-soignante”.
Depuis, Annie considère la Clinique du Landy comme sa seconde maison, elle qui y a passé la moitié de sa vie. “Je passe plus de temps ici que chez moi ! C’est comme une deuxième famille pour moi.” À tel point qu’elle surnommait Mme Sachevald “Tatie” et Mr Teisseire “Tonton” !
Des surnoms qui sont restés dans le service, en plus des équipes dont elle a croisé la route, et au sein desquelles elle s’est toujours intégrée, avec la bonne humeur qui la caractérise.
Fêtes de Noël après fêtes de Noël, pots de départ après pots de départ, etc. elle a été de toutes les petites réunions qui donnent au Landy cette âme pleine d’humanité. “J’ai travaillé avec le Docteur Souchois par exemple – aujourd’hui Directeur des opérations adjoint pour Ramsay Générale de Santé. Oulalalala, avec lui, c’était quelque chose, confie Mme Bousardo en riant. Une fois, en pleine pénurie d’infirmières, il avait assuré un remplacement. Et dès qu’il avait une question sur le service, c’est à moi qu’il la posait ! On a formé un sacré binôme ce jour-là !”
“Une page qui se tourne”
Des anecdotes, elle en a assez pour écrire un livre ou devenir consultante sur la prochaine série du réalisateur d'Hippocrate, Thomas Lilti.
Des drôles et des moins drôles, comme celle avec cette dame, chambre 226 : "Ses enfants l’avaient abandonnée, alors je lui apportais des petites bricoles, des vêtements… Elle est décédée chez nous."
Les chambres ont eu le temps de prendre des noms de régions – la chambre Limousin, la Île-de-France –, avant de devenir des numéros. Car il faut reconnaître que la clinique a bien évolué elle aussi. "C’était une petite clinique ici avant, et je suis fière de l’avoir vue grandir, déclare Annie, comme si elle parlait d’une personne vivante. Au fil du temps, j’ai vu le scanner s’installer, la radiologie, la dialyse… je suis ravie pour les collègues qui arrivent."
Si Annie parle comme ça des nouveaux, avec autant de bienveillance, c’est parce qu’elle prendra sa retraite l’année prochaine, en 2019, "juste après Monique, qui s’en va cette année, elle”. Une page qui se tourne, pour celle qui croise encore de nombreux patients dans la rue, qui la remercient. Car Annie a une mémoire d’éléphants, et elle se souvient de tous ses patients! "Il n’y a pas longtemps, une dame s’est présentée à la clinique avec sa fille pour une fibroscopie. Je lui ai dit d’emblée que son visage m’était familier. Dans le mille ! Elle avait été admise aux urgences il y a plusieurs années, et personne ne savait ce qu’elle avait. Je m’en étais occupée. Finalement, on lui a diagnostiqué un syndrome de Guillain-Barré. Elle n’en revenait pas que je me souvienne d’elle… Maintenant, elle est à la retraite."
La retraite, pour Annie Bousardo, c’est bientôt. Toutefois, elle sait qu’elle ne pourra pas la prendre sans faire une grosse fête. D’abord parce que ça ne lui ressemblerait pas, mais surtout parce que ses collègues ne la laisseraient jamais partir comme ça.