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Avec plus de 43 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année et près de 17 100 décès annuels, le cancer colorectal se hisse au troisième rang des cancers les plus courants en France. Il touche généralement des hommes et des femmes après l'âge de 50 ans, avec un développement bien souvent asymptomatique. 

Cancer colorectal : l’importance d’un dépistage précoce pour sauver des vies

Détecté de manière précoce, avant l’apparition des symptômes, un patient peut guérir d’un cancer colorectal dans 9 cas sur 10. « C’est la raison pour laquelle un dépistage régulier à partir de l'âge de 50 ans est essentiel », indique le Dr Cyril Blanchard, gastro-entérologue, en soulignant que seulement 34% des Français s'engagent dans ce processus de manière fréquente, un chiffre jugé nettement insuffisant. L’objectif de l’assurance maladie serait un taux de participation de 65%.

Une avancée significative dans la détection de la maladie qui repose sur le kit de dépistage à domicile : un dispositif pratique permettant aux patients de prélever des échantillons de selles et de les envoyer au laboratoire pour analyse. Depuis 2015, ce test a évolué vers une version plus performante et sensible (détection entre 81 et 89 % des cancers). L'objectif est clair : accroître la participation au dépistage et ainsi maximiser les chances de détection précoce de la maladie.

« En cas de résultat négatif au test de dépistage, il est tout de même recommandé de renouveler l’expérience tous les deux ans jusqu'à l'âge de 74 ans », insiste le professionnel de santé. « À l’inverse, en cas de diagnostic positif, l'Hôpital Privé de l'Estuaire offre un suivi post-dépistage et des traitements adaptés aux patients de la région, notamment à travers la coloscopie. Cette intervention permet la détection et l'élimination de lésions pré-cancéreuses, notamment certains types de polypes » poursuit l'expert.

Facteurs de risque et sensibilisation au cancer colorectal : un engagement continu

La prévention du cancer colorectal va au-delà du simple dépistage et exige une compréhension approfondie des facteurs de risque associés. Le tabagisme, une alimentation déficiente en fibres, une consommation excessive de viande rouge et le manque d'activité physique peuvent être étroitement liés au risque de développer cette maladie. Les antécédents familiaux jouent également un rôle significatif, soulignant ainsi l'importance d'une sensibilisation constante. Les patients avec un antécédent familial au premier degré de cancer du côlon doivent bénéficier d’un dépistage par coloscopie exclusivement.

« Une communication proactive à ce sujet et une participation plus étendue au dépistage sont essentielles pour inverser la tendance du cancer colorectal et sauver toujours plus de vies », conclut le Dr Cyril Blanchard.