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Glaucome, cataracte et DMLA : à partir de 50 ans, prévenir et agir à temps

le 26/02/2025

Avec l'avancée en âge, généralement après 50 ans, il est possible de développer différentes pathologies telles que le glaucome, la cataracte ou la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). « La prévention est notre meilleure alliée contre ces maladies oculaires. Un diagnostic précoce permet souvent d'éviter des complications irréversibles », souligne le Docteur Zine-Labidine Lamdaoui, ophtalmologue au centre médical Ramsay Santé Marseille.

examen ophtalmologie
Pour préserver sa santé oculaire, un suivi ophtalmologique régulier à partir de 40 ans s'impose.

 

La cataracte : quand le cristallin s'opacifie

Touchant plus de 20 % de la population après 65 ans et plus de 60 % des personnes de plus de 85 ans[1], la cataracte se manifeste par une baisse progressive de la vision. Le cristallin, cette lentille naturelle de l'œil, perd graduellement sa transparence, créant une sensation de voile devant les yeux.

Il existe une solution efficace : la chirurgie de la cataracte, consistant à remplacer le cristallin défectueux par un implant. Ne nécessitant pas d’anesthésie générale, l’opération est rapide. Afin de vous orienter ou non vers une opération, votre ophtalmologiste procède à un examen de l’œil et considère certaines conditions telles que votre âge et l’éventuelle présence d’autres troubles oculaires.

« L'intervention chirurgicale de la cataracte est aujourd'hui une procédure très efficace, avec un taux de réussite remarquable », explique le Dr Lamdaoui.

 

La DMLA : une menace pour la vision centrale

La dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) est la première cause de malvoyance chez les plus de 50 ans en France.

La maladie évolue en plusieurs étapes. Elle commence sous forme d'une maculopathie liée à l'âge (MLA), un stade précoce asymptomatique que seul l'ophtalmologiste peut détecter lors d'un examen du fond de l'œil. Sans prise en charge, cette MLA peut progresser vers une DMLA après plusieurs années.

On distingue deux formes principales de DMLA :

  • La forme sèche (ou atrophique) se caractérise par une dégradation progressive des cellules de la rétine. Son évolution est lente, s'étendant sur 5 à 10 ans avant d'affecter la vision centrale. Malheureusement, aucun traitement n'existe actuellement pour cette forme.
  • La forme humide (ou exsudative), qui nécessite une prise en charge urgente. Elle peut affecter la vision centrale en quelques semaines mais les traitements actuels par injections d'anti-VEGF permettent d'en contrôler efficacement l'évolution. « Face à des symptômes comme la déformation des lignes droites ou l'apparition d'une tâche centrale dans le champ visuel, il est impératif de consulter rapidement », insiste le Dr Lamdaoui.

     

Le glaucome : une atteinte progressive du champ visuel

En France, le glaucome touche 1 à 2 % de la population après 40 ans et environ 10 % après 70 ans[2]. Cette pathologie résulte d'une augmentation de la pression intraoculaire qui endommage progressivement le nerf optique et peut engendrer une déficience visuelle. En temps normal, l'humeur aqueuse (liquide de l'œil) se renouvelle constamment. En cas de glaucome, ce liquide peine à être évacué, ce qui augmente la pression dans l'œil.

« Le glaucome est particulièrement sournois car il évolue sans symptôme au début. Le dépistage régulier est donc essentiel », souligne le Dr Lamdaoui.

On distingue deux formes principales :

  • Le glaucome chronique (80 à 90 % des cas), qui affecte les deux yeux progressivement
  • Le glaucome aigu, plus rare mais urgent, pouvant affecter rapidement la vision d'un œil

Les facteurs de risque sont principalement héréditaires : antécédents familiaux, forte myopie, hypermétropie sévère, mais aussi hypertension, diabète et apnée du sommeil.

Plusieurs traitements sont possibles : des collyres adaptés, un traitement au laser ou une chirurgie.

 

Prévention : quelques gestes essentiels

Pour préserver sa santé oculaire, plusieurs mesures préventives s'imposent :

  • Un suivi ophtalmologique régulier à partir de 40 ans
  • La protection contre les UV avec des lunettes de soleil adaptées
  • L'arrêt du tabac, facteur aggravant pour ces pathologies
  • Une alimentation équilibrée riche en antioxydants
  • La gestion des facteurs de risque (diabète, hypertension)

 

Certains signes doivent vous alerter et vous conduire à consulter en urgence :

  • Baisse brutale de la vision
  • Déformation des lignes droites
  • Apparition de « mouches volantes »
  • Sensation de voile devant les yeux
  • Halos lumineux autour des lumières

« Ces symptômes peuvent signaler une urgence ophtalmologique, conclut le Dr Lamdaoui. Un suivi régulier et une consultation dès l'apparition de changements visuels sont les clés d'une bonne santé oculaire. D’autant plus que les traitements actuels nous permettent d'agir efficacement lorsque ces troubles sont détectés tôt. »