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L’activité de médiation animale correspond à la recherche d’interactions positives issues de la mise en relation intentionnelle homme-animal dans les domaines éducatif, thérapeutique ou social. Elle aide notamment à maintenir ou à améliorer le potentiel cognitif, physique, psychologique ou social des patients. Mise en lumière sur cette pratique proposée à la Clinique des Quatre-Saisons (Ramsay Santé) située à Marseille (Bouches-du-Rhône). 

La médiation animale peut être définie comme une relation d’aide à visée préventive et/ou thérapeutique alliant un patient et un animal. Elle permet d'agir sur les plans moteur, psychomoteur, cognitif, sensoriel, social et affectif des patients. Cette pratique se présente sous forme d’activités thérapeutiques et pédagogiques assistées par l’animal (zoopédagogie) et peut être réalisée de manière individuelle ou groupée.

Comment se passe une séance de médiation animale 

Chaque mois, l’équipe soignante de la Clinique des Quatre-Saisons et la structure DOLCI ANIMALI propose deux interventions de médiation animale (d’une durée d’une heure et demie) aux patients volontaires (en fonction de leur état psychologique). Chaque session est animée par une professionnelle en médiation animale, accompagnée de ses animaux et d’un soignant a minima (infirmière ou aide-soignante, qui aura notamment pour rôle de veiller au bon déroulement de la séance). Chaque mois, l’équipe soignante de la Clinique des Quatre-Saisons et la structure DOLCI ANIMALI propose deux interventions de médiation animale (d’une durée d’une heure et demie) aux patients volontaires (en fonction de leur état psychologique). Chaque session est animée par une professionnelle en médiation animale, accompagnée de ses animaux et d’un soignant a minima (infirmière ou aide-soignante, qui aura notamment pour rôle de veiller au bon déroulement de la séance).

Divers animaux peuvent être associés durant une séance. Parmi eux : des chiens, des chats, des lapins, des cochons d’Inde, des poules, des coqs, des rongeurs (gerbilles, octodons, hamsters), des oiseaux (tourterelles rieuses, colombes…) et/ou des reptiles (serpents, lézards, tortues). Grâce aux caractéristiques distinctes de tous ces animaux, qui sont spécialement éduqués, plusieurs sens vont être travaillés (l’ouïe, l’odorat, le toucher, la vue).

Dans ces approches, l’intervenante en médiation animale insiste sur la dimension ludique, de plaisir. « Le patient doit être volontaire et libre d’aller vers l’animal ou non, de le regarder, de le toucher, de choisir celui avec lequel il se sentira le plus à l’aise pour que se crée un véritable investissement affectif avec lui. L’animal présente un avantage : il est un partenaire spontané qui ne parle pas, ne juge pas, ne trahit pas, ne renvoie pas aux difficultés. Au contraire, il a l’air d’écouter, d’entendre, d’être d’accord. Il met facilement en confiance », indique Aurélie TONDO, l’intervenante en médiation animale intervenant à la Clinique des Quatre-Saisons.

La médiation animale, une pratique aux multiples bienfaits 

En participant à une séance de médiation animale, le patient s’apprête à vivre un large panel d’expériences qui le mènera à un mieux-être certain en fin de séance. Les principaux bienfaits de cette pratique sont :

• Une découverte (ou redécouverte) des animaux.
• Une amélioration de la concentration, de l’attention, de la mémoire, ainsi que des capacités de vigilance/bienveillance.
• Une incitation à la communication verbale et non verbale : se faire comprendre de l’animal/de l’intervenant, agir avec l’animal, agir avec « l’autre ». 
• Une interaction favorisée avec l’entourage, afin de lutter contre l'isolement social.
• Un éveil des sens (l’ouïe, le toucher, la vue, l’odorat).
• Une stimulation et préservation de la mobilité et de la tonicité, en travaillant la mobilisation des membres, la coordination (brossage, caresses, jeu…), la motricité fine, la poursuite visuelle, les repères spatiotemporels.
• Une amélioration voire une restauration de l’estime de soi.
• Un apprentissage du sens des responsabilités.
• Un développement et/ou un entretien de l’imagination et de la créativité.
• Une réduction des tensions, des angoisses et de l’agressivité, avec une réduction de la dépression, une régulation des troubles du comportement et donc une plus grande sérénité, un sentiment de détente, de bien-être et d’apaisement.
• L’apprentissage du respect de l’autre en intégrant des règles de société.

« Au fil des séances, les soignants remarquent une amélioration notable du comportement des patients sur le plan psychique. Les interactions entre patients se développent davantage autour des animaux : ils prennent soin d’eux notamment en les nourrissant, ce qui crée un moment de convivialité. Chez les patients psychotiques (qui ont souvent du mal à rester concentrés une longue période), les capacités d’écoute et d’attention s’améliorent nettement de semaine en semaine », indique l’experte, en expliquant que cette pratique est également bénéfique à l’ensemble de l’équipe soignante.

« Au fil du temps, la distance a laissé place à la complicité et le rendez-vous est devenu un moment incontournable, pour les patients et pour l’équipe soignante », poursuit Aurélie, en soulignant les retours extrêmement positifs des patients. « Détente, joie, affection, tendresse, bonheur, douceur, compagnie, amour : autant de termes employés par les patients pour décrire leur ressenti durant une activité de médiation animale », conclut la spécialiste.