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Traitement du cancer du canal anal : comment soulager les effets secondaires de la radiothérapie

le 03/07/2024

Établissement de référence en cancérologie, le Centre de radiothérapie des Peupliers (Ramsay Santé) situé dans le 13e arrondissement de Paris prend en charge des patients atteints de cancers, dont le cancer du canal anal, et soulage les effets secondaires liés au traitement par radiothérapie. Mise en lumière avec le Dr Thomas Sarrade, oncologue radiothérapeute.

Le cancer du canal anal est une maladie rare avec environ 2000 nouveaux cas par an en France. L’infection par le papillomavirus humain (HPV) est le principal facteur de risque établi, et se transmet par contact avec une personne infectée au cours des rapports sexuels, principalement au début de la vie sexuelle. 

 

« L’HPV est un virus très fréquent, que l’on rencontre tous au cours de notre vie. Dans 90 % des cas, l’infection est éliminée par notre système immunitaire sans qu’on ne le détecte. Dans les 10 % restant, l’infection peut provoquer des lésions précancéreuses qui à terme peuvent, ou non, évoluer en cancers, et notamment celui du canal anal », précise le Dr Sarrade.

 

La radiothérapie comme traitement majeur du cancer du canal anal

 

La radiothérapie est le traitement de référence dans la prise en charge des cancers, et consiste à administrer des rayons de haute énergie au niveau de la tumeur afin d’irradier les cellules cancéreuses tout en protégeant les organes sains situés autour de la tumeur. L’objectif : détruire ces cellules pour qu’elles ne puissent ni se multiplier, ni survivre.

 

Dans le cas du cancer du canal anal, et contrairement au cancer rectal, la chirurgie n’est pas obligatoire, le traitement par radiothérapie s’avère généralement suffisant.  « Les séances de traitement sont adaptées à chaque patient, et durent en moyenne 6 semaines, tous les jours du lundi au vendredi, pendant quelques minutes seulement. Durant toute la durée de sa radiothérapie, le patient est suivi par son oncologue pour vérifier les bienfaits du traitement et soulager si besoin les potentiels effets secondaires », ajoute l’oncologue.

Bien que les techniques de radiothérapie (traitement très efficace dans la prise en charge de ces cancers) aient connu des améliorations ces dernières années, certains patients continuent de présenter des effets secondaires, notamment d’ordre dermatologique, gastro-intestinal et gynécologique.

 

Ces effets secondaires, qui peuvent apparaître dès la 2ème semaine de traitement, varient le plus souvent en fonction du type de cancer, de la zone irradiée et de la dose de radiothérapie administrée. Dans le cas du traitement du cancer du canal anal, les patients peuvent ressentir des effets indésirables comme une fatigue intense, des troubles gastro-intestinaux (rectite, diarrhées, ballonnements, saignements, hémorroïdes), des troubles urinaires (brûlures lors de la miction, inflammation, cystite), et une irritation de la peau au niveau du périnée et du pli inter-fessier et/ou de la vulve pour les femmes et des testicules pour les hommes.

Pour apaiser ces effets indésirables et prévenir toute séquelle à long terme pour le patient, le Centre de radiothérapie des Peupliers propose des traitements doux et personnalisés.

 

Une prise en charge de ces effets secondaires adaptée à chaque patient

 

La radiothérapie peut provoquer certains effets secondaires, parfois difficiles à supporter pour le patient. Heureusement, la plupart des symptômes de ces effets secondaires peuvent être correctement traités. À ce titre, l’établissement parisien, très investi en faveur du bien-être de ses patients, propose des solutions douces et adaptées, telles que :

 

  • Des exercices de relaxation et des idées d’activités physiques accessibles pour maintenir le patient en forme et favoriser son sommeil ;
  • Des conseils diététiques auprès d’une diététicienne pour mettre en place un régime alimentaire particulier tout en respectant ses besoins nutritifs (régime pauvre en fibres, sans épices, sans lactose et sans alcool) ;
  • Des traitements antalgiques et/ou anti-inflammatoires pour soulager les inconforts et douleurs locales et générales (anti-diarrhéique, crème anti-hémorroïde à appliquer après les séances, bassin pour éviter les irritations de la zone traitée en position assise, bain de siège au bicarbonate de sodium, préparation au bleu de Milian, gel anti-douleur) ;
  • Une prise en charge médicamenteuse en cas d’infections ou de gènes urinaires ;
  • Des lotions douces pour traiter les irritations et brûlures cutanées, et réhydrater la peau après chaque séance de radiothérapie (en cas d’inflammation de la zone anale, le médecin peut prescrire au patient un antalgique de palier 2, et de la morphine pour le soulager en fin de traitement) ;
  • Des soins de rééducation périnéale postérieure ou de rééducation ano-rectale pour traiter les problèmes d’incontinence anale et de constipation liés à la maladie ;
  • Une consultation auprès d’un psychologue si le patient le souhaite pour l’aider à soulager ses émotions, à mieux appréhender la maladie, et à mieux l’accepter.

     

« La radiothérapie est un traitement de référence dans la prise en charge du cancer du canal anal, et notre rôle est de soulager les patients et limiter les séquelles des effets secondaires à court, moyen et long terme. Aujourd’hui, les techniques de traitement comme la radiothérapie sont de plus en plus perfectionnées notamment grâce à la modulation d’intensité qui apporte davantage de précision, limitant ainsi fortement les effets secondaires », conclut le praticien.