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Chaque année en novembre, Movember sensibilise aux cancers masculins à travers le monde. À Toulouse, des médecins du groupe Ramsay Santé se mettent en mouvement ! Le Docteur Philippe Rouvellat, urologue à la clinique de l’Union, a participé à la course des Bacchantes, une initiative sportive et conviviale qui réunit près de 800 personnes chaque année et contribue à briser les tabous autour de la santé masculine.

Les cancers masculins et le rôle du dépistage précoce pour une prise en charge efficace

Le cancer de la prostate représente le cancer le plus fréquent chez les hommes, particulièrement après 50 ans. Environ 60 000 cas sont diagnostiqués en France chaque année^[1]. « C'est une maladie qui ne provoque généralement pas de symptômes au départ, sauf dans les formes d’emblée métastatique plus agressives », explique le Docteur Rouvellat. Le pronostic est bon, voire très bon lorsque la maladie est détectée tôt, à un stade localisé puisqu’on estime entre 90 et 95 % la survie spécifique à 10 ans après le diagnostic et le traitement^[2]. D’où toute l'importance du dépistage précoce !
Le cancer des testicules, moins fréquent, avec environ 2 800 nouveaux cas par an, touche principalement les jeunes hommes entre 15 et 40 ans^[3]. « C'est un cancer très bien soigné », souligne l'urologue toulousain. « Les taux de guérison dépassent les 95 % quand les tumeurs sont identifiées à des stades localisés. J’insiste toutefois sur l’importance d’une vigilance particulière dès l'adolescence ». Il existe deux types de cancer du testicule : le séminome (qui se développe dans les gamètes qui se transforment en spermatozoïdes) et les tumeurs non-séminomateuses. « Ce sont des pathologies embryonnaires qui ne peuvent être détectées que par l'autopalpation ou lors d'un examen clinique » souligne le Docteur Rouvellat. D’où l’importance de sensibiliser à l’autopalpation des testicules dès l’adolescence : toute anomalie détectée (grosseur inhabituelle ou changement de forme) doit conduire à consulter un médecin. Un accompagnement thérapeutique complet est proposé aux patients : « On assure une préservation des gamètes avant l'ablation du testicule et les traitements par chimiothérapie, s’il y en a, avec généralement deux prélèvements, le tout étant pris en charge par le système de soin ».

L'importance du bilan masculin annuel : un enjeu de santé publique

Contrairement aux femmes qui ont l'habitude de suivis gynécologiques réguliers, les hommes sont moins enclins à effectuer des bilans de santé annuels. « Après 50 ans, il n’est pas suffisant de se faire surveiller par un bilan biologique annuel sans examen clinique », insiste le Docteur Rouvellat. C’est pourquoi il estime qu’un bilan masculin doit être proposé en tant que partie intégrante d'un bilan de santé. 
Le dépistage du cancer de la prostate repose sur deux examens complémentaires. Le toucher rectal reste la méthode la plus efficace de détection. Le PSA (prostatic specific antigen), marqueur biologique spécifique, complète l'examen clinique mais doit être interprété avec précaution. « C'est une analyse fine qui est menée par l'urologue », précise le spécialiste. Le dosage PSA seul ne suffit pas. « Le toucher rectal est essentiel. Il faut dépasser certains tabous autour de ces examens », ajoute-t-il. « Se faire dépister, c'est se protéger ! Nous avons réalisé d'énormes progrès dans la détection, qui permettent aujourd'hui une analyse très spécialisée avec des calculs de probabilité précis, avant d'orienter si nécessaire vers des examens complémentaires comme l'IRM ou la biopsie. »

La course des Bacchantes : le sport au service de la sensibilisation

À Toulouse, l'association Les Bacchantes organise chaque année une « course solidaire à moustache » qui rassemble entre 700 et 800 participants. Cette course « pas sérieuse au service d’une cause très sérieuse » a lieu dans plusieurs villes et a permis de collecter près de 655 890 euros depuis 2012^[4] pour informer, sensibiliser et faire avancer la recherche contre le cancer de la prostate. 
L'événement, soutenu par le groupe Ramsay Santé, met en avant le rôle bénéfique du sport dans le parcours des patients. « Le sport améliore les capacités immunitaires des patients, avant comme après la maladie, et joue un rôle dans la prévention », analyse le Docteur Rouvellat qui a rejoint l’association aux côtés d’autres confrères, les Docteurs Benhayoun, Beauval et Guillotreau, et chefs d’entreprises, David Escaffre, Patrick Barbeau, Jean-Jacques Combaret et Jean-Pierre L.  
La force de cette course réside aussi dans sa capacité à rassembler. Médecins, patients, familles de patients, associations, institutions, etc. se retrouvent dans une ambiance conviviale. « J'ai participé à l’édition 2024 avec mes deux fils », témoigne le Docteur Rouvellat. Une bonne occasion de sensibiliser les plus jeunes dans un cadre convivial et sportif ! 

« Le sport, à travers une course comme les Bacchantes et un excellent support de communication, car il permet de porter le message de manière très positive, conclut le Docteur Rouvellat. Ces maladies ne doivent pas être une fatalité. Elles le deviennent si on n'est pas sensibilisé. » 

Une philosophie qui porte ses fruits : chaque année, de plus en plus d'hommes franchissent le pas du dépistage contribuant ainsi à améliorer la détection précoce et donc leurs chances de guérison.