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Suède : Henrik Grönberg est le chercheur en cancérologie de l'année 2022
le 19/01/2022
A 60 ans, Henrik Grönberg, professeur, médecin-chef et chercheur (hôpital Saint Göran, Suède, Capio, part of Ramsay Santé) vient d’être désigné "chercheur en cancérologie de l'année 2022", par la Fondation sur le Cancer (Suède).
A 60 ans, Henrik Grönberg, professeur, médecin-chef et chercheur (hôpital Saint Göran, Suède, Capio, part of Ramsay Santé) vient d’être désigné "chercheur en cancérologie de l'année 2022", par la Fondation sur le Cancer (Suède). Cette distinction récompense ses travaux de recherche sur le cancer de la prostate qui contribuent à la détection précoce de la maladie et réduisent les traitements inutiles.
Soutenues depuis de nombreuses années par la Fondation contre le Cancer, les recherches du Pr Henrik Grönberg portent sur l'identification de nouveaux marqueurs à la fois sur le risque d'avoir un cancer de la prostate, mais également sur le pronostic d’évolution de la maladie une fois que celle-ci a été diagnostiquée.
« Tout au long de ma vie professionnelle, j'ai eu un objectif, une devise : faire le bien. Ce prix est une reconnaissance incroyable de mon travail au fil des ans. Je suis heureux et fier »
Dr Henrik Grönberg, médecin-chercheur
Auteur de plus de 200 publications dans des revues scientifiques internationales, Henrik Grönberg est également médecin-chef et directeur du Centre du cancer de la prostate qu’il a créé à l'hôpital Capio St Göran. Chaque année, environ 700 patients y sont pris en charge.
Pendant longtemps, pour détecter le cancer de la prostate, il n'y avait que le test dit PSA, un test basé sur une seule protéine. Mais il manque de précision, car le dosage de PSA peut être élevé même en l’absence de cancer. Le test que les travaux de Henrik Grönberg ont permis d’élaborer, dit test de Stockholm3, combine plusieurs biomarqueurs différents.
Une première grande étude, basée sur 58 000 hommes, a été publiée en 2015. Il existe maintenant une nouvelle étude dans laquelle le test Stockholm3 a été combiné à un examen par caméra magnétique. Le résultat est d’une incroyable précision. « Grâce à un simple prélèvement sanguin, explique le spécialiste, nous pouvons décider si les patients atteints d'un cancer de la prostate invasif doivent bénéficier d’une chimiothérapie, de traitements hormonaux, d’une immunothérapie ou d’un autre traitement. »
Des ressources de soins mieux réparties
Selon Henrik Grönberg, pouvoir identifier les cancers les moins agressifs, c'est non seulement réduire les souffrances, mais aussi libérer des ressources de soins. On distingue désormais beaucoup plus aisément les cancers « gentils », c'est-à-dire ceux avec lesquels on peut vivre sans problème, et ceux qui nécessitent un traitement. Ce qui évite les interventions inutiles.
« Pour être un bon chercheur, il faut de la curiosité, une patience infinie, une perspective à long terme et du courage pour rejeter des idées qui ne tiennent pas la route. Beaucoup de gens font l'erreur fondamentale de s'en tenir trop longtemps à leur hypothèse préférée. Or, il est important de reconnaître à temps ce qui ne fonctionne pas », explique Henrik Grönberg.
D’ici dix ans, le Pr Grönberg souhaite que la technologie soit introduite dans tous les centres suédois contre le cancer. « L’avenir, espère-t-il, c'est le dépistage par un simple test du cancer de la prostate chez les hommes entre 50 et 75 ans »
« Nous tenions à saluer les travaux du Pr Henrik Grönberg car ils contribuent à un traitement plus individualisé, à des chances de guérison accrues et à une meilleure qualité de vie. »
Le comité de recherche de la Fondation contre le cancer
Source : cancerfonden.se