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Mieux comprendre l’ostéoporose pour mieux la prévenir

le 08/02/2021

Malgré ce que l’on pourrait penser, l’os est une structure très active et en constante réparation. Ce processus appelé remodelage osseux est essentiel à sa solidité. Ainsi, l’os endommagé est régulièrement remplacé (phase de résorption) par un nouvel os (formation), assurant un équilibre subtil tout au long de la vie d’un individu. Cependant, avec l’âge, les os deviennent malgré tout moins résistants, notamment car la formation osseuse devient moins efficace que la résorption.

À l’Hôpital privé Jean Mermoz, établissement Ramsay Santé situé à Lyon (Rhône-Alpes), le Dr Jean Langlois est chirurgien orthopédiste, et spécialiste des prothèses articulaires de hanche et de genou. Il reçoit en consultation, mais également opère, des patients présentant régulièrement les signes de l’ostéoporose. Présentation de cette pathologie et pistes pour s’en prémunir autant que possible.

L’ostéoporose : caractéristiques et symptômes

L’ostéoporose est une pathologie propre aux os. Il s’agit d’une anomalie du remodelage osseux. « L’ostéoporose correspond à un déséquilibre du remodelage osseux en faveur de la résorption. Elle conduit à une perte excessive de la masse osseuse et de son architecture. Elle aboutit à une diminution de la résistance osseuse, et donc à une augmentation du risque de fracture », explique le Dr Langlois. Cette maladie concerne surtout une population âgée de plus de 65 ans, plus souvent féminine et ménopausée. « Une personne sur trois souffre d’ostéoporose à partir de 65 ans. Au-delà de 80 ans, c’est deux sur trois. »

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’ostéoporose non compliquée, celle qui survient avant une fracture, est asymptomatique. « Il s’agit d’une condition parfaitement indolore. C’est seulement au moment de la fracture que nous pouvons éventuellement faire le diagnostic d’ostéoporose. » Pour cela, on réalise une analyse des facteurs de risque (activité physique réduite, indice de masse corporelle faible, la prise prolongée de corticoïdes ou encore certains troubles hormonaux), ainsi qu’une prise de sang (notamment pour les taux de calcium, protéines, et vitamine D). Si le risque d’ostéoporose est fort, et qu’un traitement peut être envisagé, il est prescrit une densitométrie osseuse pour quantifier précisément l’ostéoporose, et ainsi suivre l’efficacité du traitement.

Des moyens simples pour la prévenir

Il existe des moyens permettant de prévenir l’ostéoporose sans bouleverser le quotidien. « Des modifications de l’alimentation et de l’hygiène de vie peuvent retarder ou réduire l’ostéoporose, précise le Dr Langlois. Il s’agira d’adopter une alimentation équilibrée, avec un apport suffisant en protéines et calcium, de pratiquer une activité physique régulière et de passer au moins 30 minutes par jour à l’extérieur afin de favoriser l’exposition solaire et la production de vitamine D. » Le spécialiste rappelle également l’importance de limiter au maximum la consommation d’alcool et de ne pas fumer.

Toutefois, si le patient exprime une inquiétude ou une suspicion d’ostéoporose (douleurs vertébrales en rapport avec tassements vertébraux par exemple), il pourra toujours en discuter avec son médecin. « Un traitement spécifique pourra permettre de ralentir l’ostéoporose avérée. Pour une patiente ménopausée, un traitement hormonal pourra aussi avoir un effet positif. » Le médecin précise qu’à partir du moment où une fracture est diagnostiquée suite à un traumatisme léger, il faudra alors se questionner autour d’une potentielle ostéoporose. « En cas de doute, la réalisation d’une densitométrie osseuse permettra de dépister une éventuelle ostéoporose », conclut le spécialiste. L’Hôpital privé Jean Mermoz possède le plateau technique nécessaire à la réalisation de cet examen.